Cela a été une interrogation persistante avant notre départ. Arriverions-nous à vivre avec l’argent que nous avons mis de côté ? Trouverions-nous des produits de consommation à bas-coût ? Beaucoup nous avaient prévenu du niveau de vie : « vous verrez, ça coûte cher! Tout est cher!« . Alors oui, si on achète des produits français, votre portefeuille risque de se crisper un peu, mais l’Australie est pleine de ressources.
GOOD DEALS
L’Australie aime les bons plans, les promos, les prix cassés. En témoignent le raz-de-marée des étiquettes « GOOD DEAL » et « PRICE DROPPED » que les supermarchés accrochent chaque jour. Car au-delà des promotions hebdomadaires, les Australiens raffolent des promotions de fin de journée. Ainsi, pour éviter un gaspillage alimentaire, supermarchés et certains restaurants de food court font des tarifs avantageux pour que le bien soit consommé (et acheté bien évidemment, l’Australie ne déroge pas au capitalisme). Ce n’est pas si bête quand on y pense. Au final, on ressort de ses courses avec une note allégée. La belle aubaine !
SUPERMARCHES
Quelques grandes enseignes se partagent le marché australien, les plus connues :
- Woolworths ou Woolies : presque un siècle d’histoire, 100 000 salariés, les supermarchés sont en nombres dans les villes, banlieues et campagnes. On y trouve de tout et pour des prix raisonnables. Un rayon fruits et légumes, un rayon boucherie, on y trouve même un peu de fromage français (#TeamComtéMontarlier à 11$)
- Coles : plus vieux mais tout aussi solide que son voisin Woolies, Coles est structuré sur le même principe. Ces deux enseignes se partagent la quasi-intégralité du marché.
- Aldi : la chaîne allemande est arrivée en Australie à la grande joie de tous les backpackers. C’est ici qu’il faut aller. Structuré comme un LIDL, Aldi propose des tarifs battant toute concurrence et parfois même moins cher que ce qu’on pouvait trouver à Paris. Il y a également un rayon alcool-bières, assez petit mais convenable et proposant de bons tarifs. Notons qu’ici la bière et tout alcool sont hors de prix.
Quelques exemples de prix :
500 gr de viande hachée : 3.39 $ soit 2.25€
1.2 kilos d’escalope de poulet : 10.32 $ soit 6.87€
150 gr de blanc de dinde : 3.99 $ soit 2.65 €
Thon en conserve 185 gr : 1.80 $ soit 1.19€
Céréales (type Cocopops) 650 gr : 3.99 $ soit 2.65€
Sauce tomate 500 gr : 2.49 $ soit 1.65€
Champignons entiers 425 gr : 1.49 $ soit 0.99€
Riz jasmin 1 kg : 2.29 $ soit 1.52€
Pâtes farcies 625 gr : 3.69 $ soit 2.45€
Lait 1 L demi-écrémé : 0.90 $ soit 0.59€
Bouteille de Coca Cola 1.5 L : 3.80 $ soit 2.52€
Jus de fruits frais 1,5 L : 5 $ soit 3.32€
Les biens de consommation
Mon frigidaire
Mon armoire à cuillères
Mon évier en fer
Et mon poêl’ à mazout
Mon cire-godasses
Mon repasse-limaces
Mon tabouret à glace
Et mon chasse-filousLa complainte du progrès – Boris Vian (1955)
On peut trouver aussi des good deals dans les magasins qui vendent de tout. Ces hypermarchés de l’utile à l’inutile sont très pratiques. Et on en trouve en ville. On peut donc s’installer pour pas très cher et sans aller à Ikea.
- Big W : On y trouve TOUT. Des produits de beauté aux vêtements, de la cuisine jusqu’au drap, du HI-FI au petit duvet pour le camping. On s’est essentiellement approvisionné dans le BIG W pour s’installer. On a trouvé nos draps pour 40 $ tout compris (une parrure et une couette), notre casserole à 9 $, nos draps de bains à 6 $ l’unité, un miroir à 5 $ etc… Big W propose des gels douches et shampoing à 11 $, les 2 L.
- Target : Dans la même veine que Big W, on y trouve de tout mais pour un peu plus cher et un peu plus trendy, bien que ce soit encore raisonnable. Il y en a en centre-ville de Melbourne, situé dans le Chinatown, a propose beaucoup de décoration et de petits meubles d’appoints (bibliothèque à 39$).
- Daiso : On va un peu plus au nord, car ce magasin japonais propose une myriade de produits utiles et pratiques à un prix fixe de 2.80 $. Quelques produits sont un peu plus chers. Certes, ce n’est pas la grande qualité mais on y trouve toujours un petit truc. En témoigne notre tableau en liège qui nous en a coûté 5.80 $ au lieu des 30 $ annoncés dans les autres commerces.
LE TÉLÉPHONE
Plusieurs compagnies australiennes se disputent le marché. Deux formules sont proposées aux clients : le forfait avec abonnement de 12 à 24 mois et la carte prépayée.
- Optus (notre fournisseur) : on le compare souvent à Bouygues en termes de compétitivité prix et couverture nationale. Notre carte prépayée nous a coûté 2$ et nous avons souscrit à la formule de 30$. Cette formule inclut les appels et sms illimités sur les téléphones fixes et portables australiens ainsi que 3 Go d’internet. La carte fonctionne pour 28 jours, délai au-delà il faudra recharger via son application facile d’utilisation.
- Telstra : on le compare à Orange. Meilleure couverture sur l’intégralité du territoire, on le conseille régulièrement pour les touristes allant dans l’Outback. Il est toutefois moins compétitif. Pour le même prix, les clients sont un peu moins bien servi en internet (2.5 Go).
- Vodafone : le SFR australien est sur une offre ajustée de 30 $ – tous les 28 jours – pour un volume internet de 3 Go et des appels et textos illimités. On dit toutefois que Vodafone possède une couverture limitée en dehors des villes. C’est bien dommage quand on voit l’étendu du pays-continent.
Si chacun des trois opérateurs historiques se partagent une grosse part du marché australien, certains outsiders tentent de grignoter quelques miettes. A l’instar de Free ou d’autres opérateurs français, des petites compagnies australiennes utilisent le réseau des puissants: Aldi Mobile via Telstra; Virgin Mobile via Optus; Amaysim via Optus… Ces offres sont réellement compétitives car elles ont les appels et SMS illimités sur les portables australiens.
Coûte que coût
En conclusion, notre niveau de vie est quasiment le même qu’en France à Paris, voire plus avantagé sur certains points. Des produits restent tout de même chers : le soin pour le visage par exemple à plus de 13 $, les bières qui coûtent 15 $ le pack de 6, les cigarettes qui sont à plus de 23 $ pour un paquet de Malboro. Mis bout à bout nos dépenses ne sont pas si élevés que ça.
Prenons le cas de notre appartement par exemple :
A Paris |
A Melbourne |
Loyer : 823 € / mois | Loyer : 893 € / mois |
Abonnement à la salle de sport : 72 € pour 2 | Salle de sport : INCLUS |
Transport : 72 € pour 2 (sous condition d’être pris en charge par l’employeur à 50 %) | Transport : 0 € |
Électricité : 18 € / mois | Électricité : INCLUS |
Téléphone – internet : 33 € / mois | Téléphone – internet : INCLUS |
Taxe d’habitation : 56 € / mois | Taxe d’habitation : 0 € |
TOTAL : 1074 € / mois | TOTAL : 893 € / mois |
Nous gagnerions un peu mieux nos vies en Australie (salaire plus élevé généralement – le salaire moyen est estimé à 1500 $ / semaine soit 1000 € la semaine), et nos dépenses se retrouvent au même niveau qu’en France… Rappelons ici que les prestations sociales en Australie sont très limitées, les habitants cotisent toutes leurs vies pour le fond de pension qu’ils ne pourront toucher qu’à leur 65ème anniversaire. HOORAY! On aura l’occasion de revenir sur ce point.
Bonjour.
Je me présente. Je m’appelle Romain et je suis rédacteur en chef du blog http://www.whv.fr/ spécialisé dans le programme vacances travail.
Nous sommes à la recherche de témoignages sur le PVT Australie. Seriez-vous intéressés à l’idée de raconter vos péripéties dans une interview ? Vos réponses seraient publiées sur notre blog.
Dans l’attente de votre réponse, je vous souhaite une agréable journée.
Romain.
rh@chapka.fr
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