Amy Winehouse en Australie, ce n’était jamais arrivé ! L’artiste britannique n’a jamais eu la chance de fouler les scènes australiennes.
Le Musée juif d’Australie accueille depuis le 22 octobre et jusqu’au 25 mars 2018, l’exposition mondiale « Amy – a Family Portrait ». Cette collection privée d’une partie de la vie de la chanteuse a été dirigée par son frère Alex Winehouse et sa belle-sœur Riva, et a été exposée à San Francisco, Vienne, Tel Aviv et Amsterdam.
From Amy to Winehouse
Cette courte exposition rassemble des pièces intimes de l’artiste décédée en 2011 : ses collections de vinyles, ses photos de famille et quelques robes illustrant les plus beaux chefs-d’œuvre de l’interprète de Frank puis de Back to Black.
Le principe est de se concentrer sur l’Avant-Rehab, des moments heureux, de sa volonté de chanter et d’être une artiste reconnue. EXIT les Blake Fielder Civil, les névroses, les drogues, les scandales, les drogues encore et les poings dans le gueule.
Quand on entre dans la salle d’exposition, on est tout de suite frappé par cette musique de jazz et de blues. On n’arrive pas vraiment à se mettre dans l’ambiance car nous n’entendons pas la voix rocailleuse d’Amy. Nous comprenons en lisant les écriteaux que l’exposition ne se veut pas être un mausolée ou un sanctuaire sacré. L’exposition est tournée vers la vie d’Amy. Écouter Frank Sinatra et Dinah Washington faisait finalement partie de sa jeunesse.
« All my life I have been loud to the point of being told to shut up. The only reason I have had to be this loud is because you have to scream to be heard in my family » – Rédaction d’Amy pour entrer à la Sylvia Young Theater School en 1997
Comme elle le disait dans sa rédaction, pour se faire entendre de ses proches, il fallait gueuler. Et c’est ici que vient cette tendance à parler à outrance, à user de ses mots et de son accent british si dur ! Une famille juive dont l’arbre généalogique est retracé à travers les générations.
Amy, c’est aussi la mode, l’art de se vêtir et le goût des belles choses. De nombreuses pièces sont exposées, cela va de la robe bleue de son live (le plus beau d’entre eux selon nous) à Glastonbury en 2008 à la robe du clip « Tears dry on their own« . Escarpins Louboutin et autres créateurs en vogue.
« I want to be remembered for being an actress, a singer, for sell-out my concerts and sell-out West End and Broadway shows. For being just … me«
A l’âge de 14 ans déjà, elle voulait être connue pour être tout simplement ELLE. Et c’est bien cela qui l’a consumé. Une mère à côté de ses pompes, un mari héroïnomane et dévastateur, un père sangsue qui a plus utilisé le nom Winehouse qu’aider sa propre fille dans les pires situations. La célébrité l’a irrémédiablement détruite.
L’exposition est courte – un peu bâclée sur certains aspects – mais chaque pièce a une véritable valeur sentimentale. On ne se lassera jamais de (re)découvrir la vie d’Amy. Un peu sur notre faim car à l’issue de l’exposition, dans un espace aménagé, seule une chanson est diffusée en boucle, Back To Black, et pas l’une des ses plus belles performances car elle est déjà imbibée. Quel dommage de ne pas avoir mis son live au Wembley Arena en 2004 pour jouer les mélodies de Take the box, ou sa douloureuse Love is a losing game lors de sa nomination au Mercury Prize en 2007.
Quid de ses collaborations avec ceux qu’elle admirait le plus ? Tony Bennett ? Les Rolling Stones ? Sa prestation pour le 90ème anniversaire de Nelson Mandela ?
Cela étant dit, nous avons passé un très bon moment et comme des fans inconditionnels que nous sommes, n’avons pu nous empêcher de chantonner quelques chansons sur le chemin du retour.
Informations pratiques
Accès : depuis le CBD, empruntez le tram 3/3a ou 67
Horaires : 10h00 à 15h00 – 16h00 – 17h00 selon les jours / Fermé le samedi et lundi
Tarif : 12 $ plein tarif et 6 $ pour les étudiants