Une fois n’est pas coutume, nous grimpons dans une voiture en quête d’aventures et de paysages sauvages. Nous quittons la ville de Melbourne et nous nous dirigeons vers l’île de Phillip Island. Cette petite île, située à 140 kilomètres de Melbourne, offre tout ce qu’il faut pour une escapade d’une journée. Très appréciée des Australiens, l’île offre des attractions touristiques intéressantes.
Où se situe Phillip Island ?
On dit 140 kilomètres mais c’est en un peu moins de deux heures que nous arriverons à l’entrée de l’île. Et oui, comme d’habitude en Australie, peu d’autoroutes. Pour vous y rendre, il faudra faire une quarantaine de kilomètres sur la Monash Highway, sortir à Pakenham, continuer vers Koo Wee Rup, Lang Lang, puis le petit village de San Remo. A lire ces noms, nous sommes déjà en terra exotica. Si certains noms font bien penser à l’ancrage culturel et historique de la Grande-Bretagne (Pakenham – Sandringham ou Abbotsford), certains font clairement référence à la primauté aborigène (Koo Wee Rup, Geelong, Dandenong).
Une fois que vous serez arrivé à San Remo, petit village sans prétention, vous prendrez le pont qui traverse un bras de la mer de la Baie de Western Port. WELCOME TO PHILLIP ISLAND !
Vous avez aussi la possibilité d’accéder à l’île Phillip en bus depuis Melbourne. La fameuse V/Line Cowes – Inverloch. La ligne depuis-vers Melbourne passe par les villes de Koo Wee Rup et Dandenong et met près de 2h25 pour accéder à Cowes. Le bus coûte 15 dollars par trajet.
A savoir sur Phillip Island
C’est grand !
L’île fait une superficie d’environ 100 km² et s’étend sur plus de 26 kilomètres. L’île compte environ 97 kilomètres de côtes donc on est très loin de nos îles familières du Golfe du Morbihan sur lesquelles nous adorions amarrer pour une petite balade champêtre. Un véhicule est nécessaire sur l’île. Obligatoire même.
C’est fréquenté !
Après la Great Ocean Road, c’est le lieu de villégiature adoré par les touristes et les australiens. Nous avons croisé du monde (et encore, nous étions un jeudi!) et beaucoup de cars de touristes chinois et indiens. Les Australiens viennent ici à la journée, pique-niquent et se trempent les guiboles. L’ambiance est chouette mais attention à la surpopulation ! Avec ses 3.5 millions de touristes annuels, l’île est connue surtout pour sa parade de pingouins rentrant au bercail le soir venu.
C’est connu !
Le paradis des surfeurs, l’antre des wallabies et kangourous, la pratique de l’élevage bovin, les colonies de manchots pygmées et les lions de mer, Phillip Island a plusieurs facettes, plusieurs offres à proposer aux touristes d’un jour ou un d’un week-end. Gare attrapes-touristes !
Ce qu’il y a à voir sur Phillip Island
Le Cape Woolamai
Situé à quelques kilomètres de l’entrée de l’île, sur votre gauche, le Cape Woolamai est l’un des sites emblématiques de l’île. Nous vous conseillons vivement de commencer votre visite de Phillip Island par ces balades sur des points de vues à couper le souffle. La plage au bout de la route est spectaculaire par sa grandeur et la force de ses vagues. C’est un haut lieu pour la pratique de surf. Les vacanciers d’un jour peuvent s’y baigner mais seulement dans l’espace réservé et sous la surveillance de quatre sauveteurs ou lifeguards. D’ailleurs, une gerbe de fleur vient nous rappeler la puissance meurtrière de la mer.
A partir du parking, vous pourrez rejoindre la plage et commencerez votre première marche. Allez au bout de la plage et vous aurez accès à l’escalier de bois. La balade se fait sur l’arrête de la côte et vous jouirez d’un panorama magnifique et changeant. Comme d’habitude, l’Australie nous offre ce qu’elle a de mieux; un ciel bleu turquoise, un soleil de plomb, et des couleurs éclatantes. Nous aimons cette balade qui est rapide (environ 40 minutes) et d’un niveau très facile.
Vous arriverez sur le point d’orgue de notre promenade, The Pinnacles, formation rocheuse qui n’est pas sans rappeler nos terres bretonnes et les roches de granit sculptées par le vent et l’eau salée.
Vous pouvez continuer la balade et plusieurs points de vues sont accessibles sur la route. Si vous faites l’intégrale, vous pouvez avoir une grosse journée de randonnée de plus de 8 km (quelques heures pour les plus courageux). A ne pas manquer, le Beacon et le Old Granite Quarry.
The Nobbies
Direction maintenant l’extrême pointe à l’ouest de l’île, The Nobbies. On y accède facilement en une quinzaine de minutes (comptez 20 km). Vous pouvez vous y garer lorsque l’île n’est pas bondée, sinon déposez votre véhicule au parking de la parade des pingouins, un bus est mis à disposition pour faire la navette.
Car oui, l’île est très très très connue pour la parade nocturne de ses manchots pygmées qui rentrent au bercail après une longue journée de pêche en mer. Les Australiens ont vite compris la manne financière à se faire (pour une fois, car tout est gratuit – pas de frais de parking, ni de frais d’entrées aux sites). Moyennant 25 dollars, les touristes peuvent s’installer dans un gradin et peuvent assister à ce spectacle ravissant mais perdant tout son charme. L’installation fait vraiment attrape-touristes, il parait même que les touristes peuvent approcher les manchots bloqués par une barrière. Nous n’osons même pas imaginer le comportement des touristes les plus virulents… Beaucoup critiquent ces spectacles monnayés, nous passons donc notre chemin.
Les Nobbies, c’est un panorama spectaculaire sur la côte fracassée. Encore une fois, malins les australiens, ils ont construit un sentier sur planches et pilotis pour ne pas casser l’espace naturel apprécié des manchots (quelques spécimens se cachent dans leurs petites cabanes). Cette balade de 1.2 km se fait en à peine 20 minutes et permet de jongler sur les différents points de vues. Nous avons subi quelques présences inconfortables et avons vite abrégé la visite – les cars de touristes arrivaient en masse – mais c’était une très belle découverte! On a l’impression de jongler entre paysages bretons, irlandais, néozélandais…
Le Koala Conservation Centre
Nous reprenons la route pour nous rendre au centre de l’île où un centre de conservation de l’espèce animale permet aux visiteurs d’approcher quelques emblèmes 100% OZ. Nous avions un peu baissé les bras pour voir un kangourou donc avons cédé lâchement. Touristes que nous sommes. Honte à nous.
Trois espaces sont accessibles: nous commençons par la grande boucle de la vie sauvage, une balade de vingt minutes à travers la forêt d’eucalyptus. Ça sent bon, c’est presque au calme (faisons l’impasse sur le fait que l’espace jouxte la grande route) et nous apercevons des petits wallabies en train de dévorer à pleine bouche.
Deux espaces entourés d’une clôture sont les points névralgiques du centre : les enclos des koalas. Le premier est un enclos avec un sentier sur pilotis et sur lequel quelques arbres viennent s’appuyer. Nous remarquons quelques koalas endormis, recroquevillés, amorphes. C’est un vrai bonheur d’approcher ces bêtes – tout en gardant nos distances – elles imposent définitivement du bonheur et de la paix. On taira également les agissements de certains touristes, en particulier une famille australo-française qui hurlait, bousculait les gens et bougeait les branches sur lesquels se posaient les petits marsupiaux… Le deuxième est un peu plus grand, plus ouvert sur la nature et offre une magnifique vue sur la plaine entre contre-bas.
Le centre coûte 12.8 $ (soit l’équivalent de 8.5€) et est ouvert tous les jours entre 10h00 et 18h00. Une boutique de souvenirs et un espace restauration sont disponibles.
Cowes, ville principale
Quoi de mieux pour terminer une journée que de se rendre dans la ville principale pour une grosse glace. Nous sommes arrivés à Cowes et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’on n’était pas tout seul. Un ralentissement de voiture, du jamais vu auparavant !
Il y a tout ce qu’il faut pour faire le plein : Coles, Woolworth, Aldi, des restaurants, des glaciers, des boutiques de souvenirs. Ça sent un peu le graillon dans la ville. Les Australiens mangent tôt et n’importe comment : des nuggets et un gros burger sur la plage. Tout va bien !
On optera pour un fameuse glace façon Magnum. La récompense après 10 kilomètres de marche.
Notre avis
Oui, il faut aller à Phillip Island. On a aimé les paysages et les vues incroyables sur la côte. L’endroit est agréable et rapidement accessible. Les plages sont belles, peut-être un peu difficiles pour s’y baigner mais les plages du nord sont plus calmes (quoiqu’un peu moins belles). Oui, il faut découvrir cette île mais il ne faut pas s’attendre à l’effet dévastateur des paysages que nous avons pu avoir sur la Great Ocean Road et surtout sur le Parc National de Wilsons Promontory. C’est un peu moins wahou, mais suffisant pour voir autre chose que des buildings et des tramways… L’île permet de nous déconnecter le temps d’une belle journée ensoleillée, et c’est tout ce que nous lui demandions.
Merci pour cet article 😍🐨
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