#ToujoursAussieFoodie
On pousse les portes de cette institution de Melbourne avec envie et un peu d’appréhension. Si le décor nous fait remonter le temps, une vieille brasserie étroite des années 1960-70, nous croisons les doigts pour que la nourriture soit aussi délicieuse qu’en Italie. Pellegrini’s c’est l’histoire italienne de Melbourne, une page qui débute en 1954 quand les deux frères Pellegrini et leurs familles à la tête de cette petite échoppe sans prétention importèrent la première machine à expresso de Melbourne. Du moins, c’est ce qu’ils aiment nous dire, légende urbaine ou pas, c’est un fait : on y fait du café. Quand on sait la folie du café qui déferle sur la ville depuis, nous ne pouvons que nous incliner devant l’importance de cette petite adresse située sur la très commerçante Bourke Street.
Imaginez-vous un court instant dans une Melbourne des années 50, en construction et en ébullition. Vous vous faites sans doute l’image de cette ville multi-culturelle qui depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale voit chaque mois un peu plus d’étrangers, des Grecs, des Italiens, des Libanais et d’autres habitants du monde. Il fallait à ces habitants – et plus particulièrement nos voisins de la Botte de l’Europe – un QG où passer leurs après-midis. On voit déjà les papis et mamies appuyés à ce comptoir de bois, casquette vissée et café dans la main. Ça parle italien, ça jure en italien, ça vit en Italie.
La lieu a son charme relatif, on ne peut pas dire qu’il est beau, il est chargé de photos en tout genre où le patron – aujourd’hui papi – est dans une tenue ringarde et moustache épaisse au milieu des années 70. Mais on s’y sent bien. On ne tient pas à beaucoup dans ce petit restaurant, mais on s’y accoude facilement. Peut-être ne serions-nous pas à Melbourne que nous trouverions ce restaurant moche (assez proche du style PMU, il faut se l’avouer!) mais il a une saveur d’escapade à lui seul. On y sent le parmesan depuis la porte d’entrée, et chacun apprécie sa part de lasagnes généreuse.
Le service est 100% italien, soit pas le plus aimable et assez brut, et la nonna qui nous apporte nos plats ne relève pas la barre, mais ça nous importe guère!
Côté assiette, vous trouverez quelques plats : les lasagnes au ragout (18$), les raviolis farcis, du risotto et d’autres plats italiens. Tous les plats sont servis avec un bout de pain brioché et un peu de beurre. Une carte comprenant une dizaine de plats avec des tarifs entre 15 et 25$ le plat. C’est simple et bon, c’est un plat comme n’importe quelle famille italienne pourrait nous le faire.
Ce repaire italien est devenu peu à peu l’adresse où il fallait s’arrêter pour déguster un plat : Ava Gardner et Fred Astaire pour leur tournage du Dernier Rivage en 1959, le groupe Pearl Jam ou encore Tony Bennett sont presque tous présents sur l’autel du restaurant, une étagère remplie de photos.
Loin des bruits et de l’agitation de la ville, le restaurant est une pause italienne bien méritée et qu’on aurait envie de goûter à chaque fois que notre bonne chère Europe nous manque.
Adresse: 66 Bourke Street, Melbourne, Victoria
Horaires : 08h00 – 23h30 (du lundi au samedi) et 12h00 – 20h00 (le dimanche)
Toujours saussiej
, toujours à table. J’attends avec impatience le guide. 😀 Vous évoquez le film le Dernier rivage. Je l’ai vu toute gamine. Je fus très impressionnée. Je crois me souvenir d’une guerre nucléaire qui avait tout détruit sauf ce dernier rivage. J’ai gardé en tête le bel Anthony Perkins. Pas Fred Astaire!
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