Avant de partir des milliards de questions ont fourmillé dans nos esprits : et si Melbourne ne nous plaisait pas? Comment faire pour choisir son quartier et son point de chute? L’installation sera-t-elle facile? Quel forfait choisir? Et quid du compte bancaire? C’est tout à fait légitime de se poser des questions et nous tâchons aujourd’hui d’y répondre.
Les premières démarches
Et voilà vous venez d’arriver à l’aéroport de Melbourne et vous devez regagner la ville. Pas plus compliqué que ça : le Skybus ($19, aller simple) pour une desserte 24/7 jusqu’à la gare centrale de Southern Cross. Certains bus peuvent aussi directement vous connecter avec d’autres villes : la Péninsule de Mornington, Saint-Kilda et une ligne qui dessert le centre de Melbourne en passant par les Docklands puis Southbank. Comptez entre trente minutes à plus de deux heures (pour la ville de Rosebud), avec accès WIFI et prise USB pour charger votre téléphone.
Ouvrir son compte en banque
Westpac, Commonwealth, NAB, ANZ, Bank of Melbourne, vous aurez l’embarras du choix et les dispositions administratives vous prendront quelques dizaines de minutes. Il vous faudra un passeport pour ouvrir votre compte en banque, une adresse de domiciliation (votre backpack, auberge, hotel, hostel, ou Airbnb feront l’affaire) et le tour est joué en une vingtaine de minutes, quelques jours d’attente et votre carte bleue peut-être collectée à l’agence ou livrée chez vous. La carte est gratuite pour la première année et vous coûtera $5 par mois ensuite. Il faut savoir que si vous comptez rester au-delà d’un PVT, les choses se compliqueront pour ouvrir votre compte bancaire. En effet l’établissement bancaire réclamera davantage de documents : l’ouverture d’un compte est régi par un système de points. Telle pièce vaudra tant de points, tel autre document vous rapportera d’autres points. Il faut 100 points pour obtenir le précieux sésame. Comme partout en Australie, et d’autant plus ces derniers mois avec une politique libérale plutôt droitière sur la question migratoire, il faudra montrer patte blanche pour pouvoir rester sur le sol.
Nous vous recommandons également chaleureusement l’usage de la carte N26, une carte que vous recevrez en une quinzaine de jours et qui vous permettra de payer sans frais et retirer votre liquide dans les banques australiennes. Vous aurez un forfait de 5.99€ par mois qui incluera les retraits, les frais de changes et les frais de transaction qui augmentent considérablement la note à la fin du mois si vous souhaitez utiliser votre compte français. N26 est une banque allemande où tous les services sont simplifiés : pour ouvrir votre compte, vous serez mis en relation par Facetime avec votre interlocuteur francophone qui vous demandera de prendre en photo avec votre portable vos papiers d’identité. Vous gérez votre argent par l’application portable, c’est simple comme bonjour!
Acheter sa carte SIM
Allez dans l’un des magasins d’Optus, Telstra, Aldi Mobile, Vodafone, muni de votre passeport afin d’acheter une carte prépayée. Nous avions opté pour le forfait 3 Go à $30 et avons préféré l’option à $40 qui dispose de 7 GO, largement suffisant pour une consommation ordinaire (soit le portable greffé à la main). Comptez environ une dizaine minutes pour être accueilli par un conseiller et repartir muni de votre carte SIM, votre numéro de téléphone et votre portable prêt à arpenter votre nouvelle ville d’accueil. Des forfaits sont également disponibles, 35$ par mois pour un engagement de 12 mois et un forfait illimité et de 30 Go.
Obtenir son TFN
Le Graal du travailleur, ce qui vous autorise à travailler sur le sol australien afin de payer vos taxes. La démarche pour obtenir ce TFN (Tax File Number) est relativement simple et reste obligatoire pour tous ceux qui voudraient faire fortune dans le Down Under. En effet, l’ensemble des employeurs réclament ce numéro à neuf chiffres (sauf ceux qui veulent faire du cash-hand, soit du travail au black). Rien de plus simple : connectez-vous au site officiel de l’ATO (Australian Tax Office) et cochez les petites cases. C’est totalement gratuit donc évitez de perdre votre temps sur des sites internet louches et réclamant un dû à la fin de votre exercice administratif. Votre petit papier vous sera envoyé sous ving-huit jours mais vous pourrez travailler en attendant car votre numéro vous sera communiqué au moment de la délivrance. Il est propre à votre identité, et vous suivra toute votre vie. Amen.

S’inscrire au registre des Français résidant à l’étranger
S’adressant à toutes les personnes qui vivent plus de six mois à l’étranger, vous pouvez vous inscrire auprès du Consulat sur le registre des Français résidant à l’étranger. Elle permet aux services consulaires de vous contacter plus facilement pour communiquer les informations importantes, contacter vos proches en cas d’urgence, et facilite l’accomplissement des formalités telles que la demande de passeport et de carte d’identité. Vous pouvez également vous inscrire sur le dispositif en ligne ARIANE qui vous permet de spécifier votre déplacement auprès du Ministère des Affaires Etrangères. D’autres dispositifs associatifs sont également disponibles sur le sol australien : Melbourne Accueil, l’Alliance Française …
Où vivre à Melbourne ?
Compliqué de trouver chaussure à son pied dans une ville étalée comme Melbourne. L’offre est dense. Il vaudra mieux choisir votre logement en fonction de votre lieu de travail pour ne pas être tributaire des transports. En effet, tous les Melburnians pestent contre le réseau de tramways parfois pas très fiable en période de pointe dont chaque ligne passe par le CBD. En résumé : si vous devez travailler à St-Kilda, éviter de vivre à Camberwell. Voici en quelques lignes, les principaux quartiers/surburbs de Melbourne :
- CBD : bouillonnant, dynamique, animé et… bruyant. Le point positif c’est que vous êtes hyper-central et vous avez l’ensemble des commodités à proximité. Vous payez un poil plus cher mais généralement vous économisez sur les frais de transports qui représentent un budget non négligeable (4.3$ par trajet sur les trams et trains) car vous êtes dans la Free Tram Zone.
- Docklands : situé à l’écart du CBD mais encore dans la Free Tram Zone, c’est un quartier assez mort car malgré les efforts de la municipalité pour dynamiser l’ensemble, c’est assez raté. Vaste zone dortoir, de nombreux buildings se sont construits sur les dix dernières années. Nous y habitons et avons trouvé ici le parfait équilibre : une vue sur la marina et la mer, un immeuble de bon standing avec des facilities variées et à quelques minutes du centre en tramway.
- Southbank : autre quartier relativement récent et très compétitif sur le marché immobilier. Il y a de nombreux cafés, boutiques et bars à proximité immédiate de la Yarra River mais l’ensemble manque un peu de chaleur. Proximité du centre-ville et sur la route pour aller à la plage.
- North Melbourne : banlieue dortoir qui n’a pas vraiment d’intérêt, ni grande âme. Les loyers sont légèrement moins chers, et la ville est accessible grâce à sa ligne de train et ses nombreux trams. Quelques cafés assez sympas sont toutefois présents dans le quartier et particulièrement sur la Queensberry Street.
- Les villes du sud de la Yarra (South Yarra, South Melbourne, Prahran, Windsor) : ces petites villes sont charmantes et se caractérisent par un esprit de petit village. Cafés, trams, parcs, street art, boutiques, elles n’ont rien à envier au CBD, bien au contraire. Pour beaucoup, ces villes du sud de Melbourne ont une tradition huppée et possèdent des villas incroyables. Au contraire, les villes du nord ont un passé ouvrier, prolétaire voire même une longue histoire de pauvreté et ont connus les premiers bidonvilles.
- Les villes du nord (Brunswick, Fitzroy, Carlton, Collingwood) : ces villes ont un passé socialement chargé. Collingwood et Fitzroy par exemple sont d’anciens bastions industriels, foyer d’une population pauvre. Au cours des quinze dernières années, les villes ont connu l’arrivée d’artistes, écrivains, peintres qui ont modifié de manière raidcale les codes de ces villes périphériques. Un exemple parmi tant d’autres d’embourgeoisement d’un quartier pauvre et d’appropriation culturelle. La hausse des loyers ces dernières années a été la conséquence de l’afflux massif de ces nouveaux habitants. Il n’est donc plus si abordable de loger dans ces belles maisons victoriennes à terrasses dentelées. Cafés, restaurants, créateurs, expositions, barbiers, coopératives bio, friperies, on trouve de tout dans ces villes et on adore ça!
- Richmond : la ville est très animée avec plusieurs rues entièrement dédiées aux restaurants, bars et boutiques en tous genres. Lieu très apprécié pour passer des soirées festives! On est aux portes de la ville de Melbourne et on jouit aussi d’une qualité de vie de petit village.
- St-Kilda : la fameuse station balnéaire chérie par tant de backpackers et repaire de la majorité des Français de Melbourne. Le front de mer est agréable en hiver mais en été il devient insoutenable. Petits cafés, bars, restaurants et boutiques en tous genres à proximité de la plage.
Pour aller plus loin dans vos recherches, retrouvez l’article de PVTistes sur le PVT à Melbourne.