Bajawa – VILLAGE DE BENA – ruteng – labuan bajo
Lors de notre premier article, nous avions commencé notre aventure depuis la ville de Maumere et avions emprunté la Transflores en passant par l’incroyable Koka Beach et l’ascension des cratères du volcan Kelimutu.
Nous poursuivons l’aventure pour Bajawa (environ 5H de route pour 179 km !). Sur la route, les paysages sont spectaculaires. On passe à côté du volcan Ebulobo, culminant à plus de 2100 mètres d’altitude. Toutefois, et il faut le souligner les distances sont longues, les routes sinueuses et les trajets finissent pas être fatiguants. Bajawa n’a rien de charmant, c’est une ville étape par laquelle nous devons nous arrêter pour couper la route en deux.
Notre petite auberge, le Cinnamon Guest House offre un excellent rapport qualité-prix (180K Rp / nuit) avec des chambres confortables, une salle de bain à partager propre et à l’eau froide. Nous ne pourrons que vous déconseiller le restaurant Lucas Cafe qui nous a servi une cuisse de poulet faisandée…
Jour 6 : Visite du village de Bena et route pour Ruteng
En quelques minutes, vous quittez la ville fade de Bajawa pour arriver dans un village ancestral, là où le temps semble s’être arrêté. Plongée dans le brouillard et un léger crachin, l’atmosphère mystique est directement palpable, bienvenue à Bena.

Le village est une succession de deux rangées de maisons traditionnelles aux toits de chaume et aux décorations uniques se faisant face. Deux sanctuaires sont mis en évidence au cœur de ce village, le premier le « ngadhu » incarnant l’ancêtre masculin d’un clan et symbolisant la virilité et la force ; et le « bhaga », celui de l’ancêtre féminin du clan qui le fier symbole du corps de la femme.
La légende dit que le village a pris place il y a 1200 ans au bord d’une falaise escarpée, créé par une dizaine d’hommes et huit femmes. Vivant dans une tradition coutumière, le village s’est peu à peu façonné autour de l’agriculture et du tissage de l’ikat.

Le village est désert, l’ambiance est absolument incroyable et nous avons l’occasion de croiser un prêtre catholique accompagnant de jeunes croyants locaux qui … parle français car ce religieux a étudié la théologie à l’Université d’Angers pendant de nombreuses années. Nous nous parlons sous un kiosque où un vieillard du village, aveugle, joue de la flute des vieux airs de France Gall quand soudain la cohue se fait entendre. Nous comprenons après quelques instants qu’un jeune homme, faisant partie de la mission catholique, est tombé du haut de la falaise. Les femmes du village accourent, les enfants essaient de s’approcher et se font gronder avec véhémence, les hommes du village ont arrêté leurs affaires pour récupérer le jeune homme. Après quelques minutes, des hommes ressortent des fourrées avec le jeune homme visiblement bien amoché. Le 4X4 déboule dans le village où le jeune malchanceux est déposé, la cohue fait place peu à peu au recueillement et à la prière, tous les villageois joignent leurs mains en signe de prière.
Après ces émotions, nous repartons en direction de Ruteng (environ 6H de route pour 170 km). Une nouvelle fois, Flores nous réserve une longue étape sinueuse qui monte, qui descend, qui se tord…
Nous arrivons à notre hébergement qui a la particularité d’être un couvent, le Susteran St Maria Covent (350K Rp). L’accueil est froid, le logement est propre mais les règles sont rudes. Petit-déjeuner frugal, personnellement nous trouvons que rien ne justifie le prix de la chambre.
La ville n’est pas charmante, c’est une grande ville située au cœur d’un plateau entouré de montagnes. Nous avions prévu deux nuits sur place et avons décidé de repartir dès le lendemain de notre arrivée car il n’y a pas grand-chose à faire aux alentours.


Jour 7 : les rizieres de ruteng et route vers labuan bajo
Après avoir pris la décision de quitter prématurément la ville de Ruteng, nous continuons notre route pour rejoindre notre dernière étape : la ville de Labuan Bajo. Prenez d’abord un peu de hauteur, un lookout vous permet d’avoir une vue sur le paysage des rizières de la périphérie de Ruteng.
La région est particulièrement connue pour ses rizières construites en toile d’araignée dans le village de Cancar à une trentaine de minutes de la ville de Ruteng. Ces parcelles ont été découpées de manière équitable par les villageois du pays Manggarai en fonction du système de l’irrigation. Telles de grandes parts de tarte, on découpe à partir du centre séparant ainsi la terre en lingko. Pour accéder au point de vue, il faudra vous acquitter de quelques milliers de roupiahs (15K Rp) et un enfant d’une dizaine d’années vous accompagnera le long du chemin en parlant quelques mots d’anglais. Nous sommes encore seuls sur place, c’est un moment privilégié comme nous les aimons. La scène est unique avec la lumière changeante sur ces rizières et ces nuages de basse altitude qui semblent couler dans les airs.
Jour 8 – Jour 14 : Labuan Bajo
Nous avons opté pour une semaine dans la station balnéaire de Labuan Bajo. Une première nuit au début pour l’hôtel Golo Hilltop (650K Rp) pour une chambre climatisée, avec vue sur la baie de Labuan Bajo et une piscine très agréable. L’hôtel est située à l’écart du centre-ville (accessible en moins de dix minutes), sur les hauteurs et offrant ainsi davantage de calme.
Le lendemain tôt nous sommes partis à la journée à bord d’une croisière que nous avions réservée un peu plus tôt (1,2 millions de roupiah). Nous recommandons d’ailleurs l’opérateur par lequel nous sommes passés, Alexandria Cruise, car notre guide Warren était extrêmement professionnel et aux petits soins, nous avons vécu une très belle journée. Notre itinéraire a été complet, le groupe pas trop grand, le timing et les sites à visiter bien respectés et nous n’avons pas été pressés.
Prix de l’excursion par personne : 1,2 millions de Rp. et les frais d’entrées au Parc de Komodo qui varient selon le jour de la semaine, les jours fériés etc… Nous avons dû payer environ 400K Rp supplémentaires.
L’itinéraire de la journée :
- Padar Island : vous commencez l’excursion par THE place to be, surpeuplé en instagrammers en herbe et/ou professionnels. Pour accéder à ses différents points de vue, ça grimpe pendant une vingtaine de minutes. La vue est à couper le souffle, c’est LE coup de coeur paysage du voyage.


- Komodo Island à l’assaut des dragons de Komodo : ces varans à l’allure passive ne sont pas pour autant de terribles prédateurs. Leur gueule contient de nombreuses bactéries qui permettent de tuer leurs proies en peu de temps. Sa force n’est pas son atout, c’est surtout sa patience, car une fois mordue la proie n’a qu’à attendre la mort. Aucun antidote n’existe, provoquant la nécrose des tissus humains, seule l’amputation permet de survivre à une morsure. C’est ainsi que notre guide nous présente l’animal que nous nous apprêtons à découvrir. Pour nous encadrer, deux guides armés d’un bâton de bois nous font avancer en file indienne. On ne sait pas s’il faut prendre au pied de la lettre leur crainte de l’animal ou si cela fait partie du folkore local. Les animaux que nous avons vu sur l’île sont soit une vieille souche d’une trentaine d’années qui a perdu ses réflexes ainsi que ses dents ou quelques spécimens guettant le restaurant qui jette ses déchets par la fenêtre.

- Pink Beach au sable rosé grâce à ce corail rouge : de là vous aurez une baignade agréable et une pause snorkeling (poissons, tortues…)
- L’étonnant croissant de lune de Taka Makassar aux eaux chaudes pour une pause baignade, photos et snorkeling.

- Manta Point pour une nage auprès des raies mantas : c’est très impressionnant de nager avec les raies mais les conditions sont un peu plus dangereuses. Vous êtes en pleine mer, avec de nombreuses vagues et un courant plus important qu’à l’accoutumée. Les bateaux sont nombreux et moteurs allumés (bonjour les hélices !) et vous devez regagner le bateau en agrippant la corde jetée en faisant attention à ne pas vous faire couper en deux par les hélices.
- Kanawa Island pour finir votre journée en beauté : c’est l’arrêt farniente avec la possibilité de boire un verre car l’île comprend aussi un établissement hôtelier.

Pour le reste de notre séjour nous avons décidé de combiner deux produits balnéaires atypiques à Florès
Le Pirate Island
Un logement dans des huttes confortables sur l’île quasi-privée. Nous avons adoré l’expérience pendant trois nuits en déconnexion totale (#nowifi) où nous nous sommes retrouvés en Robinson de luxe, des jours durant lesquels nous alternions entre baignades, yoga, kayak, snorkeling, lire des livres, récolter des coquillages ou nettoyer la plage du plastique polluant les eaux pourtant cristallines. Le seul hic est que nous sommes tombés malade car la chaîne du froid est loin d’être respectée sur cette île sans électricité, ni eau courante.

Le bar est ouvert une bonne partie de la journée, les prix y sont raisonnables.
Pour y accéder, vous avez rendez-vous au bureau The Pirate qui est situé au cœur de la rue commerçante de Labuan Bajo. Ils vous feront un transfert jusqu’au port avec vos sacs à dos (consigne disponible dans ce bureau, ne prenez que l’essentiel !).

Pirate a ouvert de nombreuses propriétés en Indonésie : sur les îles Gili de Lombok, les huttes de Pirate Island et un bateau-hôtel (ou simplement Boatel), et c’est vers cet établissement que nous avons terminé notre séjour. L’île propose quelques activités (matériel de snorkeling avec masque-tuba, kayak, jeux de société, tennis de table, beach volley…). Vous pouvez aussi tenter de grimper la petite colline pour avoir une vue panoramique sur l’île. Et vous pouvez aussi grimper sur le ponton qui permet aux bateaux d’accoster sur l’île.

Prix de la nuitée : 1,5 million de rupiah (avec pension complète, hébergement et transferts A/R à des horaires précis). L’expérience vaut le détour et laisse des souvenirs impérissables! Nous recommandons au minimum 3 jours/2 nuits pour profiter pleinement de la prestation.





Le Boatel
C’est un bateau ancré dans une des petites baies de Labuan Bajo, située à une vingtaine de minutes du port. C’est relativement calme même si il y a de nombreux bateaux dans la région. Les chambres sont petites mais suffisantes pour votre séjour : 9 m², un lit, un ventilateur et un espace pour ranger vos sacs. Ouvrez le rideau et vous accédez à votre filet sur lequel vous vous prélasserez toute la journée. Et n’hésitez pas à sauter à l’eau (uniquement pour la trempette, pas de fonds marins à observer). Un logement atypique que nous validons à 100%!

Prix de la nuitée : 600K Rp. avec petit-déjeuner.
Ils ont mis en place des navettes régulières tout au long de la journée entre le Boatel et Labuan Bajo, ce qui vous permet de rentrer au port pour quelques heures et un bon dîner (noue ne recommandons pas la nourriture à bord). En option à bord, vous pouvez louer kayak, paddle et autres équipements de snorkeling.
Nos conseils restaurants à Labuan Bajo:
- Baccalo Bajo : le restaurant a ouvert récemment et est extrêmement bien décoré. Situé dans une rue calme, il est un peu plus en retrait de l’animation. On y mange très bien avec des produits de la mer : steak de thon, purée, gambas…
- Bajo Taco : le restaurant propose une cuisine tex-mex qui peut faire du bien quand on a soupé de deux semaines de nasi goreng et des petits-déjeuners à base de papaye, bananes et pastèque (Every.Single.Day.)
- La Cucina : une petite adresse italienne hyper réputée et très demandée. Les pizzas sont bonnes, le rapport qualité-prix est bon. La terrasse du fond donne directement sur le port.
Un avis sur “Florès : itinéraire et récit de voyages 2”