Escapade en Finistère

Énième pérégrination en Bretagne et énième coup de cœur. Nous ne nous lassons pas de (re)découvrir les beautés offertes par ce bout de terre mythique cher à notre cœur. Nous avions déjà évoqué la puissance des vagues de l’incroyable Belle-Île ou encore le charme fou des villages traditionnels de Rochefort-en-Terre et de la Gacilly, notre balade d’aujourd’hui nous emmènera au fil de l’eau.

Car, oui, il ne faut pas être érudit pour voir que la géographie de la Bretagne est résolument tournée vers la mer. Rendez-vous compte, la région de Bretagne cumule entre 1700 et 2700 kilomètres de littoral (selon le mode de calcul) soit près d’un tiers des côtes françaises. Constituée de falaises abruptes, ilots, rias et plages paradisiaques, la vie des Bretons a puisé constamment sa force de l’iode et des embruns.

Notre découverte débute à l’île de Saint-Cado, dans le Morbihan et continue vers l’ouest jusqu’aux portes du Finistère.

BELZ ET ILE DE SAINT-CADO

Vous pouvez accéder à Belz par deux trajets possibles : en passant par la ville historique d’Auray et son magnifique port de Saint-Goustan ou en passant par les dolmens de Carnac et la côte sauvage de Quiberon. Nous vous conseillons de faire un arrêt-minute à la boutique de Kerjeanne pour y découvrir des spécialités bretonnes. Si la boutique est franchement faite pour les hordes de touristes avec des prix déraisonnables, nous vous recommandons au moins le caramel au beurre salé et blé noir de leur marque Karimel (5,9€ les 220 gr). Une tuerie qu’on ne trouve pas ailleurs.

L’île de Saint-Cado est située sur les bords de la vallée fluviale de la Ria d’Etel. Le petit hameau est absolument charmant et se visite très simplement. La légende veut que le Saint-Cado voulait relier l’île au pays par un pont et que faute de finances, un diable lui rendit visite pour l’aider à exaucer ce vœu. Afin de pouvoir créer l’édifice, le diable lui demanda l’âme de la première créature à traverser le pont. Saint-Cado accepta et le pont fut construit en une nuit. Malheureusement, le diable ne s’attendait pas voir un chat placé par Saint-Cado pour traverser le pont. Tel est pris qui croyait prendre. 

LE SITE ABBATIAL DE SAINT-MAURICE

Une autre ria connue de la région bretonne, celle de la Laïta, sur laquelle le site abbatial de Saint-Maurice s’est apposé il y a déjà 850 ans. L’abbaye cistercienne a en effet été fondée au cœur de la forêt dense de Clohars-Carnoët grâce à la générosité du duc Conan IV léguant ses terres aux moines cisterciens.

Vous pouvez visite le site (visite libre avec audio-guide – 5€ par personne) et il vous en faudra environ une heure pour découvrir les lieux paisibles.

De l’imposant édifice cistercien, il ne reste aujourd’hui plus que quelques vestiges. L’abbaye a en effet été détruite à de nombreuses reprises entre la Révolution Française et les derniers jours de la Seconde Guerre Mondiale. Vous avez l’occasion d’y entrer par l’accueil, situé dans le bâtiment originel de l’Orangerie et le Logis de l’Abbé du XVIIIème siècle ; le front de l’Eglise abbatiale et une salle du chapître gothique datant du XIIIème siècle.

Le parc paysager est somptueux regroupant des arbres pluri-centenaires avec des sequoias de Californie et des magnolias de près de trois siècles. La balade au bord de l’eau est extrêmement ravigorante.

LE FRONT DE MER DE CLOHARS-CARNOET

Redescendez vers le sud, en commençant par le village du Pouldu. Il a été, dans le passé, le passage obligé des peintres de l’Ecole de Pont-Aven dont Paul Gauguin a été l’un des plus illustres disciples.  Situé à l’embouchure de la Laïta, le Pouldu était aussi connu pour sa fameuse « Buvette de la Plage ». Vous pouvez visiter la Maison-Musée du Pouldu afin de vous imprégner de l’effervescence culturelle et – il faut bien le dire – du bon temps vécu entre ces murs qui accueillirent Gauguin, Meyer de Haan ou encore Filiger…

Pour les curieux gourmands, vous pouvez déguster de très bonnes glaces et d’autres douceurs à l’Instant T situé dans la rue principale. Les glaces sont artisanales et de qualité (2,5€ la boule) et les cafés-glacés désaltérants (2,5€).  Le service est discret et très accueillant.

Poursuivez votre route vers le port de Doëlan, petit port de pêche qui conserve encore aujourd’hui une petite dizaine de bateaux de pêche. D’ailleurs, toute la ville s’est mobilisée pour cette pratique de la pêche. Tandis que ces messieurs partaient en mer pour pêcher sardines, thon blanc ou maquereaux, ces gentes dames travaillaient aux conserveries. Doëlan, c’est le port de cartes postales, le souvenir de vacances des enfants jouant sur les quais à l’odeur âpre d’algues marines ou tout simplement la nostalgie des anciens qui aimaient voir les femmes aux coiffes déambuler. Le village est coupée en deux par une ria étroite et profonde. Deux magnifiques phares, l’un vert et l’autre rouge, consacrent la beauté du lieu et son ancrage 100% breton.

PONT-AVEN

Vous suivez les pas de Paul Gauguin en arrivant dans le village de Pont-Aven. Le village est très fréquenté en saison par une horde ininterrompue de touristes découvrant les beautés de ce territoire et les délicieuses galettes beurrées. Baignée par les eaux limpides de l’Aven, le village dispose de nombreuses passerelles qui nous laissent pantois par tant de force et de beauté. Paul Gauguin disait qu’il avait trouvé en Bretagne « le sauvage, le primitif », force est de constater qu’il était proche d’une certaine vérité.

LE PAYS DE NEVEZ

Plus au sud, en passant par le village de Nevez et à quelques encablures de Trégunc, vous pouvez continuer votre balade en débarquant à Port Manec’h, situé à l’embouchure de l’Aven. La plage est somptueuse, abritée d’une colline verte et touffue et protégée par de riches villas témoignant d’un passé bienheureux. Ses cabines attestent également de la construction touristique de ce charmant village remontant au début du XXème siècle. Levez les yeux et admirez l’opulent Manoir Dalmore en pierre et granit construit en 1926 à l’initiative d’une australienne amatrice d’art.

Un peu plus à l’ouest, le village de Kerascoët est connu pour ses quelques maisons à toit de chaume bien caractéristique des constructions bretonnes d’antan. L’endroit est agréable, entièrement piéton et vous permet de mieux vous approcher de l’habitat breton. Le village du XVème siècle a su conserver l’habitat traditionnel tout en cédant à quelques améliorations techniques (Bonjour le Vélux dans le toit de chaume !).

Tout autour du village de Kerascoët de très belles plages vous sont accessibles : l’Anse de Rospico, Raguénez ou la somptueuse Dourveil (notre coup de cœur !).

CONCARNEAU : BIENVENUE AU PAYS DE CORNOUAILLE

Poursuivant votre balade en pays de Cornouaille, vous passez obligatoirement par la ville de Concarneau dont la partie fortifiée – ou Ville close – remonte au XV et XVIème siècles. Ce petit îlot est accessible par un pont et vous permet d’accéder à une succession de petits commerces de bouche (restaurants, traiteur…). La ville est extrêmement agréable et ressemble à bon nombres de villes fortifiées (Mont-Saint-Michel, Guérande Saint-Malo…).

A l’est de la ville, vous faites une incursion en pays Fouesnantais où les magnifiques forêts et plages paradisiaques n’auront plus de secret pour vous. Highlight de la balade, la presqu’île de Beg Meil. De cette rive, nous avons à l’horizon le tracé fin des îles des Glénan, accessibles en bateau depuis Concarneau avec les Vedettes de l’Odet ou de Trevignon avec le bateau plus intimiste de Mathieu de Glénan Découverte. Une escapade au cœur de la célèbre archipel bretonne que nous n’avons pu faire en raison d’une mauvaise météo, mais nous reviendrons pour découvrir ce paradis bleu.

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